Publié par khanoussis le

La confiance en soi et les conceptions connexes

Valérie Bernard- coaching- développement personnel- formations -aix les bains-Savoie

Dès l’instant où l’on se penche un peu sur nos propres comportements, nos limites, nos forces ou nos expériences, entre autres, on arrive très vite à ces concepts de soi qui entrent en jeu dans nos états internes et dans la construction de la personnalité. Estime de soi, image de soi parfois associée à la vision de soi, connaissance de soi, conscience de soi, création de soi etc … Les concepts qui ont notre « égo » comme point central ou point de départ sont très nombreux. On peut, d’ailleurs, parfois s’y perdre.
Quel est le sens des concepts liés à soi ? Quels liens ont-ils entre eux ? Quelles sont les conséquences dans notre vie de tous les jours ?

Si l’on inspecte ce qui se passe parfois en nous, on constate qu’on peut un jour ou l’autre avoir énormément de confiance en soi dans son réservoir, être boosté, et avancer et agir avec confort et réussite et, le lendemain, sans que l’on sache vraiment ni pourquoi ni comment, se trouver très dépourvu(e) de cette énergie qui nous permet d’agir. D’un jour à l’autre, d’un environnement à un autre, d’une action à une autre, d’un état d’esprit à un autre, la confiance en soi augmente ou diminue, se cristallise ou s’évanouit. Dans les ouvrages consacrés à ce thème, ou dans des articles, de coachs, de consultants, de philosophes ou de thérapeutes, on évoque alors avec justesse dans une situation ou une autre, une perte d’estime de soi, ou une mauvaise connaissance de soi, ou aussi une image de soi dépréciée… etc, pour expliquer les aléas de la confiance en soi et ses fluctuations qui nous assaillent. Toutes ces notions interféreraient-elles entre elles ?

Pour commencer, voici en quelques mots un retour sur ces notions qui tournent autour de la réalisation de soi, leur sens, leur interdépendance et leurs conséquences dans notre quotidien. Ces notions connexes sont peut-être infinies, mais les plus saillantes, les plus couramment citées restent :
L’amour de soi
L’image de soi
L’estime de soi
La connaissance de soi
L’affirmation de soi
La confiance en soi

Quelques définitions
L’amour de soi :
C’est l’attachement, l’attention qu’on porte à ses qualités, ses valeurs. Une personne qui dit « j’aime bien la personne que je suis » est une personne qui connaît ses valeurs, les nourrit, qui est consciente de ses qualités. Cet homme ou cette femme qui dit « j’aime bien la personne que je suis » dit aussi « je connais mes valeurs, je les nourris, elles sont présentes dans ma vie, dans mon quotidien, je perçois et aime qui je suis, j’aime bien ce que ces valeurs disent de moi ». L’amour de soi est une forme de bienveillance à son propre égard.

L’estime de soi
C’est l’évaluation qu’on a de sa propre valeur. Une personne qui dit « je sais ce que je vaux, je suis capable de faire mon auto-évaluation » est une personne capable d’évaluer, d’estimer ses compétences, ses connaissances, sa propre valeur. L’estime est en quelque sorte une jauge nous concernant dans des domaines très variés.

La connaissance de soi
C’est la conscience de ses forces, de ses faiblesses, de ses émotions, de ses réactions. Une personne qui dit « je me connais bien, je sais mes réactions et je peux anticiper » est une personne qui a, à travers cette connaissance, la capacité à prévoir ses actes, qui a la conscience de ses forces de ses faiblesses, et sait les points sur lesquels elle peut s’appuyer.


La connaissance de soi est le bien commun à toutes ces notions connexes qui toutes permettent par des abords différents une lecture, une compréhension et jusqu’à une érudition sur la personne que nous sommes.
L’affirmation de soi
C’est l’expression de ses pensées, de ses opinions, de ses désirs ou de ses pensées. Une personne qui dit « je dis ce que je pense, je partage avec les autres, je parle aisément et j’en apprécie les circonstances » est une personne qui a la capacité à exprimer, aisément, sans anxiété, dans un certain environnement relationnel et qui peut même rechercher ce contexte là.

La confiance en soi
C’est la croyance en son potentiel, en sa capacité à faire. Une personne qui dit « je peux le faire » ou « je peux y arriver » est une personne qui sait qu’elle peut agir et réussir, elle croit en son potentiel et en sa capacité à faire, agir, réaliser. Elle va se mettre en action pour réaliser.

Des notions qui s’agrègent
Ces notions, ces concepts se complètent, s’agrègent, et parfois même se confondent, parce qu’ils sont très proches. On peut avoir, par exemple, une bonne estime de soi et une mauvaise confiance en soi.

Si lors d’une préparation d’un repas avec des amis ou de la famille, une personne se lance dans un plat qu’elle réalise pour la première fois, avec des ingrédients peut-être rares, ou accommodés de façon originale, on peut dire que cette personne a une confiance en elle plutôt élevée : dans le domaine de la cuisine ou la gastronomie, cette personne sait qu’elle peut faire cela, qu’elle peut marier tels goûts, assaisonner ainsi, surprendre avec un aromate, un légume. Il y a certes une prise de risque qui dévoile le niveau de confiance en soi.

Pourtant, lors du repas, alors que les convives manifestent leur joie, leur étonnement et leur ravissement, cette même personne, avec sincérité, aura peut-être des phrases telles que « Oh mais c’est une première et j’ai complètement suivi la recette de Monsieur Machin » ou « Je n’ai rien inventé, j’ai vraiment tout copié sur Madame Cuisine » ou « Je n’ai pas laissé suffisamment cuire la pâte » ou « je trouve que je n’ai pas assez salé » etc… ou plein d’autres phrases qui vont venir infléchir, mésestimer la qualité du mets proposé, et par conséquent qui vont impacter la qualité du cuisinier ou
de la cuisinière ; tout du moins cela traduit l’estime ou la mésestime de soi : dans ce contexte-là , avec ce public, dans ces circonstances, avec cette expérience-là.
On peut avoir une forte estime de soi dans sa globalité, et se juger cependant incompétent ou incompétente dans des domaines comme le sport ou les mots croisés. Bien que parfois liés entre eux dans certains comportements ou dans certains états internes, ces notions restent indépendantes.

Des moteurs essentiels
Nous sommes donc un agrégat de toutes ces notions dont le curseur varient suivant le lieu, le contexte, le temps, l’environnement. Ces concepts sont-ils des moteurs essentiels ou fondamentaux de notre existence ? Sont-ils capitaux pour notre bien-être, notre bonheur, notre progression sur une quelconque route ?


Ces notions sont souvent liées à nos comportements, et à la performance, à la réussite. Les sciences de l’éducation ont beaucoup écrit autour de l’estime de soi et la connaissance de soi comme vecteurs de la réussite scolaire. Elles sont aussi le carburant de notre motivation : ce que l’on pense pouvoir faire ou ce que l’on croit être capable de faire est tout aussi important que ce dont on est capable de faire. Des expériences scientifiques ont souligné l’importance de la perception de soi et l’image de soi dans la réussite scolaire ou universitaire.

Aussi, notre capacité mémorielle et sensorielle à nous souvenir des expériences positives (de résultats, de réussite, de joie, de victoire, de défi, de rire, de paroles etc…), à les schématiser, à les relater, à les transformer en exemples peut être un levier pour augmenter le curseur de ces concepts de réalisation de soi, et partant de là, un levier pour progresser dans une bienveillance envers soi. C’est un cercle vertueux qui ne s’arrête pas là. La préparation mentale utilise la technique de l’ancrage, c’est-à-dire l’association entre un moment vécu qui appartient à la mémoire sensorielle, émotionnelle et un stimulus qui permettra de retrouver un état désiré facilitant la performance. La Programmation Neuro Linguistique (la PNL) utilise également l’ancrage en tenant compte de nos états internes qui influencent nos comportements, pour nous amener vers un progrès, une avancée, un mieux-être

Mieux se connaître
La connaissance de soi est à la fois une attitude philosophique, un postulat thérapeutique, une technique de coaching et d’accompagnement. Porte sur le bonheur, elle s’inscrit dans des courants de pensées, dans des spiritualités qui la placent au cœur de la sagesse. La connaissance de soi va influencer les conceptions de soi dans la mesure où elle va tendre vers leur compréhension. Quel que soit le chemin par lequel on parvient à mieux se connaître, cette connaissance de soi est à la fois une invitation à connaître sa condition et à prendre la mesure de ce que nous sommes, et un pas vers l’étonnement et la curiosité

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